Situations spécifiques

Ostéopathie et intervention chirurgicale

Après une intervention chirurgicale, des actes ostéopathiques respectueux du contexte peuvent être précieux pour accompagner la guérison du patient.
Une intervention chirurgicale sollicite durement le système immunitaire. Les contraintes tissulaires sont importantes (lésions initiales liées au traumatisme, voie d’abord, déplacements, distension, coupures, saignements...). Enfin, les effets secondaires liés à certains médicaments ou à l’anesthésie ne sont pas anodins.
De plus, les périodes d’hospitalisation et d’immobilisation peuvent avoir des effets secondaires (perte musculaire, autres troubles, problèmes de compensations posturales en lien avec les attitudes antalgiques par exemple)
Les conditions physiques et psychologiques de la personne sont également importantes à prendre en compte dans le processus de guérison, ainsi que la nature du problème médical et la lourdeur de l’intervention chirurgicale. Tous ces facteurs jouent sur l’ampleur des atteintes, l’état général et les capacités d’auto-guérison.

Le soutien de l’ostéopathie

L’ostéopathie offre un soutien comme approche palliative. Elle optimise les conditions tissulaires tant localement qu’au niveau de l’état général du patient. D’une part, elle libère les tensions physiques liées au traumatisme (approche globale). D’autre part, elle prend en charge les tissus impactés suite au traumatisme et à l’intervention chirurgicale. Avec des techniques très douces, il est possible de libérer les tensions tissulaires afin de redonner souplesse et élasticité aux tissus, et limiter dans ce sens les effets liés aux adhérences.
La prise en charge ostéopathique peut se faire au lit du patient, en cabinet ou à domicile.

Quelques cas en cabinet

Suites d’opération d’un hallux valgus

J’ai reçu une patiente trois mois après une opération d’un hallux valgus. Son pied était enflé et elle présentait une difficulté importante à poser ses orteils au sol au moment de se lever le matin. Outre certains facteurs héréditaires, l’hallux valgus provient le plus souvent de facteurs mécaniques tels que le port de chaussures à bout pointus et à talon qui entrainent le pied vers l’avant. Il s’agit alors le plus souvent de femmes entre 45 et 50 ans. Je lui ai proposé un traitement en ostéopathie tissulaire global mais également très localisé sur le pied, avec une attention particulière sur ses cicatrices et je lui ai donné des exercices à faire chaque matin. La semaine d’après, son pied n’était plus enflé et il lui était plus facile de prendre appui sur le sol.

Suites d’opération d’un pied plat

J’ai vu un patient qui a subi une opération du mollet en raison d’un pied plat à gauche déjà très avancé. Il est venu pour une douleur à l’épaule gauche et aux lombaires à gauche. Après la première séance, disparition des douleurs d’épaule avec diminution des douleurs lombaires. Je lui ai proposé 3 séances. Sa demande était de le suivre sur le long terme afin de bien récupérer de son opération et d’aider son corps à s’adapter suite à cette opération.